Patrimoine et lien social comme résistances à l’économicisation
VIIemes Rencontres du Réseau Inter-Universitaire de l’Economie Sociale et Solidaire, Rennes (2007)
Marius Chevallier, maio 2007
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Resumo :
Les processus de professionnalisation, d’évaluation et de marchandisation ont pour point commun de soumettre les activités humaines à la logique de l’efficience. Cette « économicisation » nécessite d’identifier clairement les fonctions qui sont remplies par ces activités afin de justifier l’allocation de ressources à leur réalisation. La concentration des efforts de production sur les fonctions que l’analyse rationnelle a pu identifier et évaluer tend à réduire la mobilisation vis-à-vis des autres dimensions des activités. En outre, la cohésion sociale tend à se résumer à la division du travail. Nous faisons l’hypothèse que les organisations de l’économie sociale et solidaire se caractérisent par une résistance et une alternative : elles assument la responsabilité des conséquences de l’économicisation en instaurant des liens de solidarité au-delà de la division du travail et en participant à la transmission des patrimoines comme entités n’ayant pas subi de réductionnisme.