Les ambitions pragmatiques de la finance solidaire
Les Cahiers de Friedland n 2.qxp 01/09/2008
Benoît Granger, septembre 2008
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Résumé :
La règle commune aux financiers solidaires est que leurs capitaux sont engagés avec un retour prévu mais pas nécessairement rentable sur les purs critères du marché. Il s’agit bien de finance, donc d’argent avec un retour prévu ; non de cadeaux, de mécénat ou de subventions, c’est-à-dire d’argent sans retour. Les
prêts doivent être remboursés ; les sorties en capital (avec valorisations) sont prévues pour les investissements en fonds propres et les garanties sont coûteuses. Mais, au total, ces engagements sont moins rentables que ceux des produits financiers traditionnels car, par définition, les financiers solidaires s’intéressent à des projets complexes. Financer des projets de la filière bio, du commerce équitable, des projets de territoires et quartiers en difficulté relève toujours de deux objectifs parfois difficiles à concilier : d’une part, viser au minimum l’équilibre économique et financier ; d’autre part, tenir compte des objectifs du bien commun.