Les légitimités et mutualisme : point de vue des principales parties prenantes
XIIe Rencontres du Réseau Inter-Universitaire de l’Economie Sociale et Solidaire - Nancy - 6-8 juin 2012
Alexandrine Lapoutte, juin 2012
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Résumé :
Les différentes théories de la firme peuvent expliquer l’existence d’un écart entre la légitimité construite par le noyau stratégique et celle perçue par le public. Dans la perspective de la théorie des parties prenantes, les investissements en gouvernement mis en oeuvre par le noyau stratégique visent à réduire ce « gap » et à assurer la confiance et l’équilibre autour du projet de l’entreprise.
Cette communication explore la notion de légitimité dans l’entreprise coopérative et propose un modèle d’analyse original. L’enjeu est de contextualiser un modèle de gouvernance (Cadiou et al., 2005) et la théorie de la légitimité (Suchman, 1995), en le contextualisant, afin d’étudier l’identité coopérative. La grille de lecture construite s’appuie sur 1) la caractérisation de l’entreprise coopérative comme firme partenariale 2) une analyse de la légitimité de l’entreprise coopérative selon les dimensions pragmatique, morale et cognitive.
A partir de ce modèle, nous testons la légitimité de l’entreprise coopérative auprès de ses principales parties prenantes : sociétaires, élus, dirigeants et salariés. L’étude interroge un échantillon de 92 répondants appartenant à trois grandes entreprises coopératives et mutualistes, dans le but d’identifier des points de convergence et de divergence dans leur représentation de la firme. L’analyse statistique identifie trois groupes, séparés par leur perception que l’entreprise maîtrise son projet et contribue au territoire.