L’habitat groupé participatif ou comment vivre ensemble, chacun chez soi, une démarche difficile à concrétiser ?
Master 2 AUDIT – Université Rennes 2 - IAUR
Anaïs TRIDEAU, septembre 2014
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Résumé :
Le besoin de se loger est un besoin essentiel qu’il faudra toujours satisfaire mais actuellement, c’est un sujet qui pose problème en France. La taille des ménages diminue d’années en années, nécessitant ainsi de plus en plus de logements ; le phénomène de périurbanisation connait une croissance importante ; l’habitat n’est pas adapté au vieillissement démographique et le nombre de demandeurs de logements sociaux ne cesse d’augmenter.
Tous ces phénomènes ont des conséquences entre autres sur l’environnement et le paysage. On constate aujourd’hui qu’il y a un gaspillage du foncier qui est opéré, que les ressources naturelles s’affaiblissent et que l’on perd de la biodiversité de par la destruction des
milieux naturels. Avec de nombreuses maisons standardisées qui se « tournent le dos », une ségrégation spatiale et une spéculation foncière accrue, l’urbanisation actuelle illustre également l’éclatement de notre société et la montée de l’individualisme. Tous ces constats constituent un réel défi pour les acteurs de l’habitat et de l’urbanisme.
Face à ce constat, une troisième voix pour le logement fait son apparition, derrière celles de la propriété et de la location ou de la
production publique et privée. En effet, se mettent en place des projets d’aménagement partagés par les habitants et souvent réalisés dans une logique de préservation de l’environnement. La coopération, l’échange, la volonté de réduire l’impact écologique et de mutualiser des moyens (financiers entre autres), sont des notions au cœur de ces nouveaux projets d’habitat. Ces groupes d’habitants sont animés par le désir d’avoir moins d’espace pour chacun mais plus d’espaces pour tous.