Tentative de caractérisation du taux d’implantation de l’économie sociale au niveau communal. Indicateurs socio-économiques communaux et économie sociale sont-ils liés ?
4th CIRIEC International Research Conference on Social Economy University of Antwerp, 24-26 October 2013
Bénédicte Sohet, Sébastien Pereau, October 2013
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Summary :
La mesure et la validation des effets bénéfiques de l’économie sociale (ES) sont, et resteront sans doute encore longtemps, une question d’actualité pour de nombreux chercheurs. Ce papier ne prétend pas résoudre cette épineuse question, mais essaye d’apporter une modeste contribution au débat en montrant qu’il est possible de lier, au niveau des communes wallonnes, certaines variables représentatives de l’implantation de l’ES à diverses variables caractérisant ces communes, et, ce faisant, de mieux cerner l’ES et la manière dont elle répond aux défis socioéconomiques contemporains.
Quantifier l’ES, collecter et organiser diverses variables relatives aux communes wallonnes et enfin confronter ces deux types de données ont constitué les trois étapes principales de cette étude.
Les résultats en sont prometteurs, puisqu’il a été possible de mettre en lien plusieurs variables socioéconomiques avec le taux communal d’implantation des travailleurs de l’ES.
Plus intéressant encore : L’ES étant très diversifiée, tant de par ses activités que ses finalités, il paraissait logique que certaines entreprises d’économie sociale caractérisées par une finalité précise présentent une série de liens avec des indicateurs socio-économiques précis. Nous avons donc scindé ici l’économie sociale en deux sous-groupes, l’économie sociale d’insertion (ESI) et l’économie sociale hors insertion (ESHI). En les combinant (tests d’hypothèses, corrélations, analyses multivariées…) avec de multiples indicateurs communaux (démographiques, économiques, de cohésion sociale, environnementaux…), nous avons pu mettre en évidence des caractéristiques propres à ces deux sous-groupes, à savoir une influence de variables socio-économiques sur les taux de présence de l’ESI et une influence de variables géographiques (rural-résidentiel) sur les taux de présence de l’ESHI.
Deux perspectives majeures se profilent sur base de ces premiers résultats. D’une part, il apparaît porteur de travailler sur d’autres sous-groupes de l’économie sociale, en constituant ces sous-groupes sur base des finalités poursuivies par les entreprises. D’autre part, la publication récente d’indicateurs relatifs à des années plus récentes que l’année de référence 2007 permet d’actualiser les résultats, mais surtout et aussi de travailler sur des séries de données temporelles et évolutives.